Nous avons... ... écouté l'émission Tribu

sur RTS La Première, le 26 décembre 2016, avec Abdeljalil Akkari, professeur et chercheur en sciences de l'éducation à l'Université de Genève.

Cette émission était le premier volet d'une série sur le thème "Notre monde va mieux" qui portait sur l'éducation. Abdeljalil Akkari, professeur en sciences de l'éducation à l'Université de Genève et directeur de L’Équipe de Recherche en Dimensions Internationales de l’Éducation (ERDIE) était l'invité de cette émission. Il y parle, entre autres, de quelques-uns des effets de l'amélioration du niveau d'éducation dans les pays du Sud, notamment pour les filles et les femmes.

 

À une question sur les conséquences de l'amélioration du niveau d'éducation pour un pays, Abdeljalil Akkari a donné la réponse suivante:

"En général, lorsqu'on pense aux conséquences de l'élévation du niveau d'éducation, on pense au développement économique… j'y reviendrai plus tard, car j'aimerais commencer plutôt par les conséquences sociales et individuelles. En Afrique, par exemple, la recherche montre qu'il suffit que les jeunes filles fréquentent l'école primaire pendant cinq ans pour que le taux de fécondité passe de huit à quatre ou trois enfants par femme."


"Comment cela s'explique-t-il? Y a-t-il de la prévention?"


"Non, cela s'explique par le fait qu'à l'école, même quand on n'apprend pas bien à lire et à écrire, on apprend certains droits, on apprend que notre corps nous appartient, on apprend des droits de citoyens et à réguler les naissances. Ainsi, aller à l'école permet de voir qu'il y a une vérité autre que celle que nous raconte la famille, la culture ou la tradition. Autrement dit, si dans de nombreuses cultures africaines transmettent une conception traditionnelle de la femme, qui veut que toute femme se marie et fasse des enfants, dès que les jeunes filles fréquentent l'école, elles commencent à comprendre que leur rôle, en réalité, n'est pas uniquement de faire des enfants, qu'elles peuvent travailler, qu'elles ont des droits, etc. C'est une première conséquence. J'ajouterais qu'avoir moins d'enfants, c'est aussi être en meilleure santé, et encore qu'à l'école on apprend des règles d'hygiène, de santé, on apprend à lire et à écrire, on apprend à devenir citoyen, à participer à la vie économique, politique et sociale."

 

Anne Bourgoz Froidevaux
Journaliste scientifique, IRDP 

 

Pour écouter l'émission en entier:
Tribu, RTS La Première, 26 décembre 2016
http://www.rts.ch/play/radio/tribu/audio/notre-monde-va-mieux--leducation-15?id=8216881

Dernière mise à jour: 04.12.2020 à 11:50
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