L'apport des jeux à la construction des connaissances mathématiques
Les nouveaux moyens d'enseignement de mathématiques de Suisse romande (1P - 6P ; 1997-2002) proposent de nombreux jeux auxquels les élèves peuvent jouer, seuls ou en groupes, souvent de manière autonome. Après quelques années de pratique, de nombreuses interrogations sont apparues à propos de la gestion et des apports de ces jeux. La question peut, de manière un peu abrupte, se résumer ainsi : quelle est la probabilité que les élèves "fassent" des mathématiques au travers de ce genre d'activités. Des collaborateurs de l'IRDP ont conduit des observations et analysé en profondeur quelques-uns de ces jeux. Ils en ont choisi une dizaine et ont invité une vingtaine de personnes à se réunir une journée pour en discuter. Certains participants étaient auteurs des moyens d'enseignement, d'autres formateurs, d'autres chercheurs en didactique, d'autres encore venaient de l'étranger et apportaient un regard extérieur sur ces jeux. Des présentations, discussions et analyses complémentaires, il ressort que les fonctions des jeux sont très variables de l'un à l'autre, que des savoirs mathématiques peuvent émerger sous certaines conditions, que le maître a un rôle essentiel à jouer dans l'exploitation et dans l'institutionnalisation des connaissances mobilisées lors de ces activités. Le document présente les jeux choisis et leur analyse mathématique, les points de vue des participants de l'étranger, exprimés lors d'une table ronde, les rapports des groupes de travail qui l'ont suivie, ainsi qu'une synthèse des discussions de la journée.